Après le très zweigien Monde d’hier, Diastème revient avec une comédie musicale. Passé le très joli joli et réussi Emilia Perez audardien, on était raisonnablement perplexes avant la projection de presse.
Et pourtant, cette comédie musicalement amoureuse sur fond de 70 revival s’avère véritablement jolie jolie. Courage vous allez vous y faire. (Et c’est SEO friendly).
Le pitch ? Les destins croisés d’un écrivain désargenté, d’une étoile montante du cinéma, et de leur entourage. Savoureux.
Joli joli scénario sans surprise
On ne va pas voir Joli joli pour le fond mais davantage pour la forme. Le scénario, bien que solide, ne présente pas grand intérêt si ce n’est d’être incarné par des comédiens qui n’en n’étaient alors pas jusqu’à présent, ou encore des comédiens qui poussent la chanson, livrant alors une partition différente de ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. William Lebghil, que je vois comme un amoureux potentiel depuis Ami Ami de Victor St Macary (coucou Camille Razat), est aussi un chanteur digne de ce nom, à tel point que je pensais qu’il était doublé par Alex Beaupain. Que nenni, aucun acteur ne l’est. Tous chantent. Si c’était évident pour Clara Luciani, ça peut le sembler moins pour un José Garcia…
« Nous avions vu Laura Felpin et
Vincent Dedienne en spectacle, donc
nous savions leurs capacités. Grégoire
Ludig a toujours beaucoup chanté –
même Thomas (dans un autre style,
disons). Jeanne Rosa a déjà chanté dans un de mes films, et je connaissais Anne Serra et Carolina Jurczak du théâtre, je savais qu’elles seraient parfaites.
Victor Belmondo avait lui aussi très
envie, José Garcia également, même si ça lui faisait très très peur ! » Diastème.
Jolie jolie Clara Luciani
Les premiers pas de la chanteuse au cinéma ont forcément été scrutés ; elle s’en sort admirablement. Pourquoi avoir fait appel à elle ? Alex Beaupain en parle tout naturellement.
J’avais travaillé avec Clara sur un de
mes spectacles, il y a quelques années avant qu’elle ne devienne une immense vedette, comme quoi j’ai du nez ! Donc nous (Diastème et moi) avons rapidement pensé à elle.
Elle irradie de son large sourire cette comédie sans pour autant tomber dans le niais, défi relevé.
En somme, allez-y, pour les fêtes de Noël ou après, car l’amour même si pas toujours joli joli, ça donne toujours envie. Et ça aussi, c’est joli (joli).