Garde alternée : attention comédie caustique

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Après les très réussis « Maman » et « Le grand partage », Alexandra Leclère revient au cinéma avec sa nouvelle comédie « Garde alternée » dont elle reprend trois des comédiens de son ancien film. Le pitch ? Pas celui qu’on attend ! Il ne s’agit pas là d’un film tournant autour d’un divorce, lequel aboutit à la garde alternée ds enfants mais bien d’un adultère, dont le mari doit partager son temps entre son épouse et sa maîtresse. Quinze ans après leur mariage, Sandrine découvre que Jean cache une relation extraconjugale. Malheureux, Jean préfère toutefois rester avec son épouse pour leur deux enfants. C’es alors que Sandrine fait une drôle de proposition à Virginie.

Garde alternée : une comédie bien rythmée

Garde alternée oblige : la comédie d’Alexandra Leclère soutient un rythme certain. Jean oscille d’une semaine à l’autre, entre l’appartement de Virginie (sa maîtresse) et le domicile familial. Pour mieux accentuer cette dichotomie, l’appartement de l’une est situé à Montmartre, et l’autre, à Panthéon. On prend ainsi beaucoup de plaisir à voir Jean monter la butte et en redescendre selon l’emploi du temps prévu. Au delà de ces visites planifiées, cette comédie nous réserve bon nombre de surprises et se termine d’une manière plutôt inattendue. Consciente que cette situation n’a rien de normal, la réalisatrice réserve une surprise de taille au spectateur. Ce goût aigre doux est caractéristique des comédies de la cinéaste : il y a toujours une part de noir dans ses intrigues.

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Garde alternée : un casting hors pair

Si Bernard Bourdon ne semble pas être le plus à même d’incarner le professeur d’université que toute la gente féminine (et pas que) s’arrache, il assume ce rôle avec force conviction. Sa femme, Valérie Bonneton excelle comme à son habitude dans son rôle de femme bafouée qui reste digne avant de mener elle-même les rennes. Isabelle Carré, la maîtresse, s’en sort tout à fait admirablement. Entre flegme et discrétion, elle sait également ouvrir les vannes quand la situation l’impose. En ce sens, la réalisatrice a bien dirigé sa comédienne. Mention spéciale également au personnage incarné par Hélène Vincent, la mère de Sandrine, qui joue son rôle avec une grande liberté qui donne un supplément d’air frais au film. Plus discrets, les rôles incarnés par Laurent Stocker et Michel Vuillermoz (de la Comédie Française) sont deux personnages tout aussi intéressants bien qu’incarnant des rôles secondaires.

 

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