Interview de Rabah Nait Oufella

Crédit photo : Aurélie Lamachère
Crédit photo : Aurélie Lamachère

Les lettres de Lucie : 

A 29 ans, tu as déjà joué avec deux réalisateurs à Palme d’or (Laurent Cantet et Julia
Ducournau), qu’est-ce que ça te fait quand tu y penses ?

Rabah Naït Oufella : 

Que j’aurais du attendre de rencontrer Julia pour son deuxième long ça m’aurait fait deux palmes d’or Sur le CV (Rires) !

Non plus sérieusement, évidement ça flatte l’ego mais j’essaie de maintenir une distance avec tout ce qui concerne les prix et les récompenses de cinéma. Restons focus : ça fait toujours plaisir mais gardons à  l’esprit qu’on ne fait pas des films pour ça à la base.

Ce serait dommage que ça prenne le dessus.

Les lettres de Lucie :  

Pour ce dernier rôle, Arthur Rambo, est-ce que tu as rencontré Mehdi Meklat dont on
s’inspire librement ?

Rabah Naït Oufella : 

J’ai posé la question à Laurent (Cantet) qui m’a dit qu’on ne faisait pas un biopic sur Mehdi Meklat. Je n’avais pas donc besoin de le rencontrer pour les besoins du film mais j’ai quand même tenu à prendre un café avec lui par curiosité personnelle.

Les lettres de Lucie :  

J’ai lu qu’avant qu’on te propose Grave, tu avais pensé arrêter le cinéma. Pourquoi ?

Rabah Naït Oufella : 

Avant de penser à arrêter le cinéma, il a fallu penser à commencer… Or, je n’ai pas le souvenir d’un jour où je me suis dit « ça y est je suis acteur » … ça s’est fait sur le tas. Si on me pose la question aujourd’hui, oui je le suis mais pendant des années j’avais l’impression de faire ça « à côté » ce qui m’a permis de n’en tirer que les bons coté. Quand on me propose des rôles qui ne m’intéressent pas, je ne fais pas de cinéma et parfois c’est long… Alors oui j’ai songé à tout arrêter pour un « vrai métier » mais je pense que le virus était déjà passé donc ce fut sans succès.

J’essaie aujourd’hui, malgré le fait que ce soit devenu mon métier (un vrai), de garder l’état d’esprit qui a fait que j’ai eu envie que ça le devienne.

Les lettres de Lucie :  
Ton interprétation d’Arthur Rambo risque fort d’être récompensée aux César 2023, y as-tu déjà pensé ? 

Non je suis vraiment détaché de tout ça et ce presque par choix.

Les lettres de Lucie :  

Quels sont tes prochains projets ?

Rabah Naït Oufella : 

Une série, je ne m’étais jamais prêté à cet exercice. Je pense que c’est le moment. Il est encore un peu tôt pour en parler mais bientôt !

Share