Le canard à l’orange – ciel mon amant !

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Après une tournée dans tout l’Hexagone, 2022 voit le retour du canard à l’orange sur les planches. Les fêtes sont déjà loin, vous reprendrez bien un peu de canard !

Nommée sept fois aux Molières, c’est sur les planches du Théâtre de la Michodière que cette comédie culte marque un retour triomphal.

Le canard à l’orange : je te trompe, moi non plus

Hugh Preston (Nicolas Briançon), animateur-vedette de télévision est marié depuis 15 ans à Liz qu’il trompe avec de nombreuses maîtresses. Un soir, le mari volage apprend qu’il est cocu. Confrontée à ses mensonges, Liz avoue à Hugh sa liaison. Elle doit d’ailleurs partir en Italie avec son amant sous peu. Peu rancunier, le mari trompé propose à sa femme de prendre les torts à sa charge et de se faire prendre en flagrant délit d’adultère au domicile conjugal avec sa secrétaire. Plus surprenant encore, il invite l’amant à passer le week-end à la maison. Le week end s’annonce riche en rebondissements !

Une comédie truculente

Si comme moi vous avez toujours peur de vous ennuyer au théâtre (surtout quand la pièce fait 2h), le canard à l’orange est pour vous !

Portée par un quintette de comédiens truculents, on rit comme rarement au théâtre et par les temps qui courent, ce n’est pas du luxe ! Nicolas Briançon incarne le mari stratège, à la fois cocu et volage : on se demande où il va puiser toute cette énergie 2h durant. Il est fin, drôle, séducteur. Bref, un carton plein. François Vincentelli n’est pas en reste avec son accent belge (le comédien l’étant lui-même), son air débile et ses déboires.

Les femmes quant à elles sont loin d’être en reste. Hélène Médigue a repris le rôle d’Anne Charrier au pied levé et elle s’en sort admirablement, apportant sa douceur et sa sensibilité. Camille Lavabre, celui d’Alice Dufour, non moins dépourvue de charme(s) et de répartie. Enfin, la cerise sur le gâteau, Sophie Arthur, magistrales sous ses airs de Tatie Danielle. Ses apparitions dans la pièce sont proprement savoureuses en vieille peau à qui on ne la fait plus.

Vous l’avez compris, cette pièce c’est un classique du boulevard certes mais qui n’a rien perdu de sa superbe, portée par des comédiens qui lui redonnent toute sa primeur.

Pour aller plus loin, voir mon entretien avec Nicolas Briançon

Du 19/01/2022 au 10/04/2022
Théâtre de la Michodière, Paris 2è.
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