13 novembre : Fluctuat Nec Mergitur

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Les frères Naudet, Jules et Gédéon retrouvent un sujet qu’ils avaient déjà traité par le passé : les attentats islamistes. Leur premier documentaire consacré au 11 septembre avait été auréolé d’un succès critique et médiatique. Il est en revanche fort regrettable que les reproches formulés par les familles de victimes puissent médiatiquement entacher l’indiscutable qualité de cette « mini série » documentaire consacrée aux attentats du 13 novembre 2015 et diffusée sur Netflix.

Fluctuat Nec Mergitur : la vie avant tout

Leur parti pris, faire entendre la voix des (sur)vivants de ces attaques ignobles. Evidemment, les familles et proches des victimes décédées ont pu décemment s’en trouver lésées. Pour ceux qui regarderont, en tous cas pour moi, cela n’était pas choquant en soi. D’autant qu’on assiste au témoignage poignant du patron de la Belle Equipe, personnage truculent et terriblement touchant quand il évoque sa compagne, décédée sous les balles des terroristes, laissant une petite Tess orpheline de mère. Donc si, la question des morts a été évoquée dans ce documentaire, la mort est même omniprésente, que ce soit dans l’odeur de sang mêlée à celle de la poudre ou les amoncellements des corps de la fosse du Bataclan.

Fluctuat Nec Mergitur : l’humanité avant la mort

Les frères Naudet ont même expliqué sur RTL qu’ils avaient « ce besoin de trouver quelque chose de beau dans l’horreur ». Ce qui ressort dans ce documentaire en 3 parties, c’est avant tout cette solidarité silencieuse ou manifeste qui s’est installée entre les victimes de ces actes barbares. Une main tenue alors qu’une vie s’éteignait dans la fosse d’une salle de concert, le tristement célèbre Bataclan. Des encouragements quand une femme essaye de grimper sur les combles de la salle pour échapper aux tueries.

David, l’un des otages du Bataclan, a sauvé une autre otage, restée bloquée sous le bouclier de 80 kg de la BRI lors de l’évacuation. Contacté via Fecebook, je l’ai félicité pour cet acte de bravoure en le qualifiant de « héros ». Voici ce qu’il m’a répondu :  « Nous ne sommes pas des héros, juste des humains, des humains qui ont su le rester ».  Puissent ces quelques mots résonner en ceux qui ont des velléités d’attentats terroristes. 

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