Scandale : Weinstein/Ailes, même combat

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Dans le cadre du Club 300 AlloCiné dont je suis membre, j’ai eu la chance, il y a quelques semaines, de commencer l’année avec Scandale, réalisé par Jay Roach. Basé sur une histoire vraie, le film met en scène le combat de trois femmes, trois victimes d’un magnat de la télé américaine, Roger Ailes, patron de la Fox.

Scandale : une reconstitution (trop ? ) fidèle

Dans la peau de ses trois présentatrices, trois actrices d’Hollywood et non des moindres : Charlize Theron, Nicole Kidman, et Margot Robbie (la seule à ne pas avoir été grimée pour se conformer au visage de la personne qu’elle incarne). Si cette ressemblance est sans doute importante pour les Américains qui connaissent le visage des présentatrices stars de la chaîne, en tant que public Français, on peut être clairement déstabilisé de voir ces actrices mondialement connues grimées de la sorte. Nicole Kidman étant sans doute celle pour qui le visage est le plus étrange car il se mêle, hélas, à une chirurgie esthétique loin d’être très discrète.
Au-delà de ces aspects physiques, l’histoire est (on l’espère) fidèlement transposée à l’écran, ce qui donne à son propos toute sa dimension sociale et politique.

Scandale : un sujet majeur pour un film engagé

Compte-tenu du contexte mais pas seulement, on ne peut être que captivé par ce film qui se regarde comme un thriller d’autant qu’on sait que l’histoire est vraie. Le parti pris de la fiction et non du documentaire était un bon choix car on rentre d’autant mieux dans l’intrigue, mais aussi dans la psychologie des personnages. De plus, on évite l’écueil des témoignages qui peuvent lasser certains personnes dans un style documentaire.
Evidemment, en choisissant trois actrices exceptionnelles, le réalisateur s’entoure des meilleures pour incarner les victimes de ce patron de télé, lui aussi interprété par un poids lourd du jeu (John Lithgow, remarqué dans The Crown, entre autres).
Ce film, s’il n’en demeure pas moins un produit à l’américaine qui va très vite, est à voir et ce quelles que soient ses motivations.

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