L’idéal ne vaut même pas 99 Francs

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De retour derrière la caméra, Frédéric Beigbeder nous propose l’adaptation de son roman Au secours, pardon. En filmant la suite des aventures d’Octave Parango ex-publicitaire reconverti en chasseur de nouveaux mannequins (dîtes « scout »), il confie à Gaspard Proust le rôle de Jean Dujardin dans le film de Jan Kounen.

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Un univers sexe, drogue et gros sous 

Comme dans le 1er volet, on a affaire à la nudité, au sexe, à la drogue et à l’argent, un pognon ostentatoire, sans vergogne. Ce genre d’univers, tellement cher au réalisateur est devenu une sorte de marque de fabrique, à tel point qu’on est presque lassés par tant d’excès, à l’instar d’Octave Parango qui semble totalement blasé. D’ailleurs, cet aspect caractéristique de sa personnalité, on le retrouvait déjà dans le 1er film de l’auteur-réalisateur, L’amour dure trois ans, prenant le même comédien pour protagoniste.

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Si Audrey Fleurot et Gaspard Proust font tout à fait l’affaire dans ces rôles, pour l’une à contre-emploi et pour l’autre, totalement sur mesure, le film nous déçoit pour d’autres raisons, la principale étant le scénario.

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Un cynisme attendu 

Si pour son premier film, le romancier devenu réalisateur avait surpris par un ton rafraîchissant et teinté de cynisme, dans l’Idéal on a l’impression de trouver cette même recette, la fraîcheur en moins. En choisissant d’adapter la suite de 99 Francs, elle-même adaptée par Jan Kounen, Beigbeder fait un pari osé. Hélas, le challenge n’est pas relevé, les ressorts employés par le premier sont les mêmes, ou fort semblables.

En allant découvrir l’Idéal avec force curiosité et pour nulle autre envie celle de l’apprécier, la déconvenue s’est substituée à la surprise. La surprise, voilà l’élément dont manquait fortement ce deuxième opus, par trop semblable au précédent.

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