La Brindille, une autre vision du déni de grossesse.

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Dans ce film ô combien réaliste, la très sensible Emmanuelle Millet nous livre une histoire touchante, celle d’un déni de grossesse.

Sans forcer le trait ni accentuer le pathos, la réalisatrice met en scène une Christa Théret extrêmement touchante, au sommet de son art. Avec force pudeur, Emmanuelle Millet réussit à nous faire ressentir tout le désarroi de cette jeune fille qui ne sait pas qu’elle est enceinte avant ses 6 mois de grossesse. Un malaise aura suffit à faire basculer toute son existence, car elle se rendra alors compte qu’elle est enceinte, tout en ne présentant aucun signe visible de cette grossesse.

Complètement perdue, cette jeune fille trouve pourtant le courage de confier son bébé à l’adoption, ce qui n’est pas un abandon, et elle y tient particulièrement (« Il est confié à l’adoption, je ne l’abandonne pas »). Ce film, c’est avant tout un témoignage d’une sensibilité rare sur le déni de grossesse, dont on ne parle pas assez. Il est d’autant plus réussi que sa réalisatrice ne tombe jamais dans la facilité du pathétique, mais nous livre une oeuvre des plus touchantes grâce à la sincérité de ses acteurs. Christa Théret a une justesse de ton très appréciable et nous émerveille par sa sincérité bouleversante.

N’hésitez pas à voir ou revoir ce petit bijou du cinéma français.

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